Clavans le Haut – Isère – le 15 Juin 2003
LES AMIS DU PERON DE CLAVANS
Assemblée Générale de « La République Libre du Perron de Clavans le Haut »
Mon professeur de médecine à l’Ecole vétérinaire de Lyon commence son livre « Et Dieu créa le professeur »par ces mots j’ai la faiblesse de croire qu’évoquer le temps des souvenirs n’est pas un temps perdu.
En ces jours du mois de juin, on pourrait en effet évoquer le temps du baccalauréat, des sujets de philo avec le Père Mergen, notre aumônier, entouré de ses amis, les professeurs Pierrini ou Court. Ils étaient attentifs à tout ce qu’avait pu choisir comme sujet, leurs clavanchons, élèves des classes de terminales du Lycée Lalande. Ils nous encourageaient.
On pourrait dire avec Lamartine que les chalets où nous sommes aujourd’hui ont une âme. Oui, ces chalets Nelly et St Bernard ont une âme, forgée par nos aumôniers, celle de Pierre Mergen. Elle a pu s’épanouir grâce au travail de ceux qui les ont entretenus, consolidés et sauvés, autour de François Carrara, de René, de Louis, d’Yves et tous ceux dont je m’excuse de ne pouvoir citer les noms … Ils sont gérés avec un soin jaloux par notre Huguette, la reine de notre association, aidée de ses deux assesseurs, Robert et Rogerjsans oublier les autres membres de notre bureau … On ne saurait trop, tous, les remercier, ainsi que le Père Chapuis qui, après avoir célébré l’Eucharistie, nous honore de son affectueuse présence.
Tous les clavanchons qui ont eu la chance de participer à ces camps de Clavans avec le Père Mergen et d’autres aumôniers, tous ceux qui viennent passer quelques jours dans les chalets de notre association, ont reçu une feuille de route.
Ils ne le savent peut-être pas, mais à leur insu, elle a été enregistrée dans le disque dur de leur conscience.
Un jour, au moment où ils ne s’y attendront pas, dans la traversée d’un moment de doute ou d’une épreuve, cette feuille de route sera là, devant eux: elle clignotera et leur délivrera le message, si longtemps enfoui, le message de l’espoir; elle leur dira, qu’au bout du chagrin, il y a toujours une lampe allumée, une main tendue, là, au sommet de l’Etendard, un sommet qu’ils ont appris à gravir, sans jamais se décourager, sur le chemin des Quirlies, sur le plateau d’Emparis ou vers ce pic de la Muzelle, qui dans son infinie blancheur, dans son infinie tendresse, leur tendra les bras.
Alors ils prieront et pourront dire:
Je rêvais de montagnes merveilleuses et de mers calmes et vous êtes ô mon Dieu, la montagne merveilleuse et la mer calme
Je cherchais un pays de joie, empli de mes souvenirs d’enfance et vous êtes ô mon Dieu, le pays de joie de mes souvenirs d’enfance
J’avais soif de lumière et de l’eau des torrents, et vous êtes ô mon Dieu la source d’eau et de lumière
J’attendais un ami, au cœur innombrable et vous êtes, ô mon Dieu avec Pierre, Bernard et tous nos chers disparus, l’Ami, au cœur innombrable.
Et Dieu créa l’aumônier!
Votre Président Maurice MAZUY